L'aube s'est parée de rouge
sous une brume éparse
rien ne se meut ni ne bouge.
Dans l'ombre et la lumière fugace,
seul,quelques rares et hautes futaies
comme des ombres chinoises
semblent vouloir se découper
dans ce ciel encore couleur ardoise.
Merveilleuse magie d'une métamorphose,
ce n'est pas encore le jour et plus la nuit
où la beauté d'un instant repose
dans un panel de couleurs pré-définies.
La rosée depuis peu a déjà déposé
ses gouttes comme des notes de musique
sur les feuilles et toiles d'araignée,
prélude d'une symphonie magnifique.
Encore quelques brefs instants,
avant que les couleurs deviennent pastel
pour jouer le dernier mouvement
d'un jour nouveau qui se lève et devient réel.
A demain pour une autre représentation,
le spectacle n'est jamais fini
l'aube dessine chaque matin sur l'horizon
ce tableau de maître impressionniste à l'infini.

Pierre Constant Victor JUSNEL