Pas l'ombre d'une ombre,
quand, sous un soleil d'été
juillet brûle et sombre
sous ses coups répétés.
C'est le temps de la profusion,
dans les champs tout est fleuri,
dans les arbres les oisillons
ont déjà quitté leur nid.
Au raz de l'eau, en quête nuptiale
des nuées d'éphémères vagabondent
formant des milliers de spirales
en une incessante ronde.
Quand au loin se déchire l'horizon,
les paysages semblent fumants
atteint par cette distorsion,
formant des mirages mouvants.
Sous cette chaleur écrasante,
la faune se repose, alanguie,
attendant que le soir présente
la douceur et la fraîcheur de la nuit.
Partout grouille cette vie,
entre débauche et exubérance,
pour ces progénitures en besoin d'appétit,
par ces futures récoltes d'abondance.
Parfois, quand l'air se charge d'humidité,
des orages aussi brefs que soudain
embrasent le ciel, déversent leur agressivité,
d'une une pluie qui réveille mille parfums.
Juillet resplendit sous la lumière,
répand ses couleurs douces et unies,
des blés d'ors aux prés tendres et vert,
le tout sous un bleu azur à l'infini.
Juillet éteint doucement les soirs
d'une parure jaune orangée,
avant de tomber dans le noir
d'une voûte céleste aux accents étoilés.
Tout ce que juillet commencera,
des moissons prochaines aux vendanges futures,
c'est au mois suivant, qui arrive pas à pas
que céréales et fruits seront matures.
Juillet commence comme il prend fin
entre lumière et chaleur,
juillet ressemble tous les matins
au miel par son odeur et sa couleur.
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Pierre Constant Victor JUSNEL
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