Pierre Constant Victor JUSNEL
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Si je n'avais posé mes mains sur tes hanches,
senti sous leur contact ondoyer ton corps,
tel un naufragé accroché à une planche
espérant sans relâche découvrir un port.
Si je n'avais croisé tes yeux et ton regard,
puisé dans sa candeur tous mes espoirs
je serais encore sur ce quai de gare
attendant ce train qui mène vers nulle gloire.
Si je n'avais goûté le fruit de tes lèvres
apprécié sa douceur et son parfum délicat,
frissonnant encore de cette fièvre
que les remèdes ne guérissent pas.
J'aurais sûrement perdu la voix
et appris le langage des sourds,
gravi toutes les stations du chemin de croix
pour mieux te faire comprendre mon amour.
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Si
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